Le jeune artiste coréen Hyangmok Baik présente sa nouvelle exposition dans laquelle la Nature reprend ses droits.
Un artiste au style post-moderne
Hyangmok Baik est un artiste-peintre coréen né en 1990. Il a grandi en Corée du Sud et a été diplômé des Beaux-Arts de l’Université d’Hongik en 2019. Depuis, il enchaîne les expositions dans le monde entier (Los Angeles, Seoul, Tokyo, Londres…).
Ses deux dernières expositions, The Garden of Eden (2021) et I Know What You Did Last Summer (2022) ont eu beaucoup de succès et ont été encensées à l’international.
Cet artiste peintre répond au style du Post-Modernisme – vague artistique qui défend l’idée de la déconstruction et la complexité des récits narratifs. Hyangmok Baik réalise des œuvres intemporelles, apolitiques et universelles. Il explore ses rêves et les abysses des pensées humaines.
Immersion dans l’univers utopique de l’exposition I Know What You Did Last Summer (2022)
L’exposition I Know What You Did Last Summer est présentée à Hong Kong du 25 mars au 7 mai 2022 – elle est le résultat de plusieurs années de travail et d’une leçon tirée de la pandémie de Covid19.
Les peintures qui composent cette exposition peuvent paraître dans un premier temps relativement spéciales et peuvent en laisser certains perplexes. Néanmoins, ces œuvres sont justement à étudier et à analyser en profondeur. Hyangmok Baik précise que cette exposition est un récit utopique qui explore les notions du possible et joue avec la limite entre le réel et le fantastique.
Le spectateur est dans une forme de dépaysement total, où les êtres vivants cohabitent. Le registre quelque peu familier peut surprendre voire choquer à certains égards mais une chose et sûre, il suffit de quelques minutes à contempler ces différentes œuvres pour adhérer à l’ambiance générale. Le public se laisse finalement porter dans cet univers utopique où les tigres bleus et les licornes roses cohabitent avec des humains dénudés aux organes sexuels hauts en couleur.
Les prémisses d’un monde utopique avec The Garden of Eden (2021)
En 2021 – post pandémie – Hyangmok Baik exposait à Los Angeles The Garden of Eden. Cette exposition représente les prémisses de son exposition I Know What You Did Last Summer et on y retrouve d’ailleurs les mêmes motifs, personnages et leitmotivs. Hyangmok Baik semble avoir trouvé un style bien spécifique à la suite de la crise sanitaire et il produit à la chaîne. Son compte Instagram est d’ailleurs très régulièrement alimenté. On peut y admirer les images toujours très crues mais aussi et surtout très simples et inspirantes propres au pinceau de Hyangmok.
Cette exposition est un melting pot de sentiments et d’émotions en tout genre. Marqué par la période de la crise sanitaire, Hyangmok Baik avait à cœur d’extérioriser et d’apporter du bonheur et de la fraîcheur dans un monde anxiogène.
Ses œuvres sont essentiellement réalisées à la peinture et au pastel, ce qui lui permet d’accentuer les couleurs comme bon lui semble. On note justement une forte proportion à utiliser des couleurs vives et chaudes, qui rassurent et apaisent le public.
Même si Hyangmok Baik semble être un artiste qui travaille sur les rêves et les choses relativement légères, il s’est particulièrement investi lors du mouvement Black Lives Matter qui a surgi en 2020 pendant la crise sanitaire. Il raconte sur son compte Instagram qu’il avait également souffert des regards inquisiteurs et lourds lors de son voyage en Europe : “I went on a trip to Europe alone 11 years ago. Was it funny to see a little kid walking around with a map? Or did they think I didn’t understand how they feel because of language barrier. Now that I think about it, maybe some of them didn’t matter. Because I’m an Asian whose skin color was different from theirs”.
D’origine asiatique, il explique que les gens n’étaient pas forcément véhéments ou belliqueux envers lui mais que la plupart étaient ignorants et naïfs. Il se sentait comme inférieur de part sa couleur de peau.
Il a donc dédié une peinture au mouvement Black Lives Matter. D’autres artistes se sont positionnés en soutien au mouvement, comme Carmi Grau dont vous pouvez retrouver le portrait sur notre site.
N’hésitez pas à suivre Hyangmok Baik et ses futures expositions sur son compte Instagram.