Martine Johanna peint des représentations de femmes à travers une vision à la fois autobiographique et abstraite. Si son style coloré vous dit quelque chose, c’est peut-être parce que deux de ses peintures ont fait leur apparition dans la série True Detective sur HBO !
Ses multiples sources d’inspiration
Martine Johanna a fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts d’Arnhem et enseigne désormais à la Fashion Institute d’Amsterdam. Après avoir fait du muralisme dans les rues d’Amsterdam, Martine Johanna se fait connaître pour ses peintures à l’acrylique. Johanna souffre d’un trouble de l’attention et se sert de l’art comme d’un moyen d’expression de ses émotions à travers la peinture, la musique et la danse. Elle considère la création d’un tableau comme l’écoute de son instinct et de ses expériences personnelles pour représenter des femmes qui lui ressemblent. Ces femmes sont fictives, mais représentent, selon Martine Johanna, « les héroïnes de [sa] propre histoire ». Elle considère l’art comme un forum pour la discussion qui doit créer le débat sur les sujets sociétaux.
Un imaginaire féministe
Les peintures de Martine Johanna mettent en avant la féminité qu’elle considère comme dénigrée face à la glorification de la masculinité. À travers son art, elle conteste cette vision en montrant la féminité comme un cadeau. Elle aborde le thème du passage à l’âge adulte et les contraintes que cela représente. Ses œuvres ont lieu dans un univers imaginaire, l’artiste peint souvent ses personnages les yeux fermés pour faire référence au rêve et à une distinction difficile entre fantastique et la réalité.
Couleurs vives, émotions fortes
Son style est reconnaissable par les couleurs vives qu’elle utilise pour peindre ses portraits qui contrastent avec les émotions intenses de ses personnages. Les femmes sont représentées dans des couleurs apaisantes et des dégradés de couleurs alors qu’il est plus habituel de voir ce type de regards inquiets sur des fonds plus sombres. Martine Johanna n’hésite pas à séparer le comportement des parties du corps. Le visage peut ainsi paraître tendu et le reste du corps demeure désinvolte, comme une distinction entre les responsabilités de l’adulte et la liberté de l’adolescence. L’artiste néerlandaise intègre des formes géométriques à ses portraits. Celles-ci donnent de la profondeur à ses tableaux, mettent des zones d’ombre ou de relief aux personnages.
Les dernières expositions
Ses tableaux ont été exposés à travers l’Europe, mais aussi à Massey Klein Gallery, musée New-Yorkais en 2018 et 2020 pour ses expositions Life is but a dream puis Balancing Art. Une nouvelle exposition dans ce même musée est attendue courant 2022. À Amsterdam, les musées Bright Side Gallery et Walls Gallery lui ont ouvert leurs portes respectivement pour Happy Days et pour Nyctophilia.
Si vous voulez en découvrir plus sur la vision de Martine Johanna sur son art, vous pouvez écouter ce podcast:
http://www.soundandvisionpodcast.com/blog/2020/12/10/martine-johanna