Grâce à ses connaissances d’architecte, Djiango conçoit ses œuvres de façon expérimentale en proposant à la toile des tableaux linéaires et colorés. Il s’aventure dans un véritable travail de recherche où il puise son inspiration de l’architecture.
Quand l’architecture parle d’art
De son vrai nom David Djian, Djiango naît au début des années 1990. Il passe son enfance dans le Sud de la France, et se passionne pour l’art dès son plus jeune âge. C’est à l’atelier Bô que l’artiste prend goût pour le dessin et la peinture, en apprenant les différentes techniques appliquées à l’art. Il développe son propre univers en s’essayant à l’encre de Chine, au fusain, au crayon ou encore à l’acrylique. Il s’installe à Paris en 2010 pour ses études, et commence son cursus à Penninghen, prestigieuse école d’architecture intérieure, design et art graphique.
« Les études d’architecture m’ont permis de voir certains détails que je n’observais pas avant. En mêlant cette expérience à la peinture, j’ai pu travailler sur différentes thématiques : le mouvement par la verticalité, les vides et les pleins à l’image d’un plan masse…»
Djiango, pour Artiste Mag
Des projets écoresponsables
Djiango prend à cœur les problématiques sociétales et écologiques et fait donc le choix de se tourner vers une architecture écoresponsable. Il conçoit des maisons à base de matériaux renouvelables et naturels, afin de préserver la biodiversité et les ressources locales. Son premier projet écoresponsable voit le jour à Mancora, au Pérou : il s’agit d’une maison composée exclusivement de bambou. En 2017, grâce à son projet manifeste « One night experience », l’artiste sort parmi les meilleurs diplômés de l’Ecole Spéciale d’Architecture. Il conceptualise, en collaboration avec Anne-Laure Serero, un écovillage dans le sud du désert Israélien à base de palettes de bois décomposées puis recomposées. Aujourd’hui, alors que l’artiste décide de se consacrer pleinement à sa passion première, la peinture, il garde les mêmes convictions écologiques en utilisant des matériaux les plus responsables possibles.
Un processus de création singulier
Djiango travaille sur des supports authentiques. S’il s’est essayé à une multitude de techniques pendant ses études, aujourd’hui, l’artiste se fascine par le travail sur l’aluminium. Il travaille sur une tôle d’aluminium, soit le plus léger des métaux, pour réaliser des portraits à couper le souffle. La réflexion de la lumière sur ce métal absorbe l’atmosphère de l’espace qu’il occupe. Pour Djiango, l’aluminium perdure dans le temps et contribue à construire une véritable émotion chez le spectateur.
« Un jeu de contraste s’installe entre les espaces les plus brillants des plus matifiers de ma “parcelle”, laissant ainsi apparaître les différentes techniques utilisées à l’acrylique au pinceau, au couteau et de feuilles d’or. L’accumulation de ces petites touches de peinture verticale vont finalement créer une rythmique dynamique, laissant apparaître la poésie d’un visage en cours de décomposition. La multiplication de petits éléments créent, ensemble, une architecture »
Djiango
Susciter l’émotion chez le spectateur
Djiango se sert du mouvement, du rythme, des contrastes et de la matière pour décomposer ses portraits tout droit inspirés de ses études d’architecture. Dans le viseur de l’artiste, susciter une vive émotion chez le spectateur. « L’architecture est devenue ma plus grande source d’inspiration, non pas les perspectives, mais l’architecture du portrait, en travaillant avec la matière pour faire davantage ressortir les émotions. », affirme-t-il pour Artiste Mag.
Pour retrouver les tableaux de Djiango, rendez-vous sur son Instagram et son site internet
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