Slinkachu fait partie des artistes inspirés par le paysage environnant. La rue, en l’occurrence. Celle de Londres plus précisément, où cet artiste britannique a développé le projet The Little People Project : à partir d’éléments urbains, tel qu’un mégot de cigarette ou une peau de clémentine, il intègre ses figurines miniatures pour créer des scènes de la vie quotidienne. Sans rien toucher au décor, il les photographie sous deux angles différents : l’un en plan rapproché, qui donne une dimension réelle et humaine à la mise en scène, et l’autre en plan d’ensemble, intégrant le reste de l’espace urbain et où l’on se rend compte de la dimension microscopique de la mise en scène.
Ces photos teintées d’ironie donnent une nouvelle façon de penser notre présence dans ces grands espaces urbains, et à la définition même de ce que représente la notion d’humanité, à travers l’immensité du monde.
Ces constructions miniatures sont ensuite laissées telles quelles dans la rue et permettent ainsi aux passants de s’interroger sur les moindres détails qui les entourent quotidiennement. Slinkachu s’est ainsi démarqué dans le street art britannique et jouit aujourd’hui d’une reconnaissance internationale, après avoir été exposé dans plusieurs grandes villes. Créé en 2006, le projet a depuis fait son chemin et plusieurs livres lui ont même été consacrés.
Slinkachu continue encore aujourd’hui d’intégrer ses Little People à l’espace urbain, qu’il partage sur son compte Instagram.
