Joi Murugavell est une artiste australienne basée à Strasbourg, en France. Elle nous plonge dans son univers emprunt de fantaisie et de ludisme pour faire passer des messages sensés en toute légèreté.
Les débuts de l’artiste
C’est à l’âge de 6 ans que Joi commence à dessiner. Elle n’aimait ni la lecture, ni l’écriture, mais avait déjà un don crayon à la main. Peu à peu, l’artiste s’épanouit et trouve dans le dessin une thérapie apaisante. « C’était comme un effet secondaire cool, mon art m’aide à écouter et à comprendre plus, sur la vie, je veux dire. C’est à peu près la raison pour laquelle je dessine. Cela me calme l’esprit et m’aide à apprendre. », confie-t-elle lors d’une interview pour le média Strathmore.
Joi participe à de nombreux événements internationaux depuis plusieurs années. La reconnaissance de son travail ne cesse de croître, et ses œuvres font à présent le tour du monde. En 2017, elle participe à une pièce de performance « Ask Me Anything », sous l’impulsion du Young Ambassadors Club du Museum Of Contemporary Art Australia. S’ensuit alors une série d’invitations dans des pays du monde entier : aux Etats-Unis, en Chine, en Australie à Londres, à Amsterdam, en Belgique, au Mexique, à Taïwan et en Corée du Sud, où l’artiste a notamment pu en 2018 y réaliser sa première exposition personnelle « Bananas Down Under », à l’ABC Gallery Seoul.
Ses inspirations
Joi Murugavell use dans ses œuvres d’une spontanéité alliée à un humour épatant. Elle capture la beauté et la douleur et l’expérience humaine sous un ton ironique, pour amener une touche de légèreté à la société. Ses dessins sont emprunt de couleurs vives, primaires et secondaires notamment, et mettent en scène des personnages ludiques dignes de dessins animés pour enfants. Ces personnages racontent des histoires issues de l’expérience de l’artiste ou de son imaginaire. L’histoire qu’ils racontent reste abstraite et laisse libre court à l’interprétation de chacun des spectateurs.
Des œuvres imprégnées du monde qui entoure l’artiste
Joi puise son inspiration du monde qui l’entoure, de ses connaissances et de ses multiples expériences. Dans une interview pour Strathmore, elle raconte son expérience. « Je discutais avec une bonne amie qui était sur le point de faire quelque chose de douloureux et de difficile : rompre avec quelqu’un avec qui elle est depuis 4 ans. Elle se sentait assez mal en sachant que c’était quelque chose qu’elle devait faire, car c’était mieux. Je me suis fait un point d’honneur ces derniers temps de ne pas seulement faire des sons d’écoute quand quelqu’un a un problème. Vous connaissez celui « oh, c’est mauvais, si triste, etc., etc. ». Je veux être un peu plus utile que ça. Alors quand nous avons parlé, j’ai réalisé qu’il y avait toujours une peur dans nos tristesses. Nous ne pouvons pas vraiment aider les tristes car c’est principalement une chose de temps (pour se sentir mieux). Mais nous pouvons certainement aider la peur par déduction, alors je lui ai demandé de quoi elle avait peur par rapport à la rupture. Nous avons parlé des morceaux effrayants qui peuvent même ne pas être réels et des morceaux qui pourraient être réparés. C’est le sujet de cette série de dessins. ». L’artiste confie ici que cette série de dessin figure désormais parmi ses favorites : Elle lui a permis de comprendre et d’aider son amie de manière concrète, sous une dimension artistique.
Pour retrouver le travail de Joi Murugavell, rendez-vous sur son site Internet
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